Nos sempiternelles joutes n'auront alors plus comme simples enjeux la gloire et le gain car nos combats changeront la face de l'univers au gré des planètes conquises et perdues.
Pourtant nombreuses seront ces planètes que nous ne considérerons bien vite que comme une ressource de plus, ou un simple borne marquant une frontière éphémère dans un espace vide de sens.
Nombreuses, toutes peut-être.
Sauf Une.
L'Unique, la Nôtre, celle que les francophones se doivent de convoiter et de conquérir, de défendre et de chérir.
Pomme de Terre.

Notre centre de l'Univers,
la planète capitale de l'espace Impérapatatorial,
Celle que Molière désigna de sa langue comme le berceau de l'hégémonie francophone.
Vous qui me lisez,
vous qui me comprenez,
vous qui connaissez la véritable valeur du saint tubercule,
sauriez vous tolérer d'abandonner cet astre gourmand à ceux qui le débiteraient en tranches froides étouffées sous un Schnitzel ou encore à ceux qui le transformeraient en simples bâtonnets frits englués dans une sauce tomate concentrée.
Cela ne se peut.
Cela ne se doit.
J'en appelle à vous tous,
ralliez vous à cette noble cause.
Car si les champs de Pomme de Terre doivent se parer des épaves et des ruines de nos disputes orgueilleuses, ce sera après qu'un pied parlant français ait botté les chantres de la cacophonie hors de notre havre légitime.

Pomme de Terre nous voilà.